La porte d’une Église peut être laissée ouverte pour permettre aux passants d’y faire du tourisme, d’admirer les vitraux et les autres objets d’art qui l’ornent. Elle peut aussi être ouverte pour rencontrer des personnes et partager avec elles une chaleur humaine.
Comment sont ouvertes nos églises pour que nous puissions y faire Église (assemblée de croyants) ?
Avec réserve en triant les entrants et les sortants ? Avec l’imposition de règles que nous avions reçues sans savoir leur sens ?
Notre paroisse, dans son contexte urbain, est-elle un espace d’accueil des autres dans leurs différences ?
La première communauté chrétienne avec sa décision de ne pas imposer la circoncision aux frères des cultures différentes nous interpelle, nous aussi, sur tout ce que nous imposons aux autres en Église.
Peut-être, chaque fois que nous cherchons à regarder et à traiter les autres selon nos critères, nous empiétons sur la beauté de la communauté et de la nature qui réside même dans la diversité.
Pour nous chrétiens, ouvrir nos portes à la diversité ne signifie pas que nous sommes une Église où tout le monde fait ce qu’il veut.
Non ! Nous avons une règle de vie à laquelle tous sont appelés à se conformer : non pas la règle de la circoncision, mais celle de l’amour de Jésus pour recevoir plus facilement l’amour du Père.
C’est cet amour de Dieu qui nous permet de vivre ensemble dans la paix et la joie malgré nos différences.
Que cette paix et cette joie que le Seigneur nous donne à sa manière, demeurent présentes dans nos communautés chrétiennes pour qu’en les voyant, les “touristes de la foi” entrent pour y rester.
Père Jacob