Cette interpellation des disciples par deux mystérieux hommes en blanc, précède le récit du livre des Actes des Apôtres de ce dimanche. Elle pourrait aussi nous être adressée à nous, après les évènements douloureux qui continuent d’affecter en profondeur notre Eglise diocésaine. Regarder vers le ciel comme l’ultime recours pour un ultime secours !
Dernier acte de disciples médusés, désabusés, dépités, déboussolés et qui n’attendent plus qu’une chose : que la solution leur vienne du ciel. Elle viendra, pour sûr, parce que le Ressuscité l’a promis, mais pas de la manière dont eux et nous l’attendons, comme la réponse à nos interrogations, la solution clés-en-mains de nos problèmes.
Les apôtres retournent donc dans la chambre haute, à forte charge spirituelle, riche de symboles et de la présence brûlante de Jésus.
Ils sont tous là. Pas que les apôtres, il y a aussi des femmes dont Marie, et les frères de Jésus.
Il n’y a pas que le cercle rapproché du pape, les évêques et les prêtres, en réunion synodale.
Il y a les fidèles et les proches de Jésus. Et qu’y font-ils ? Ils sont assidus à la prière ! La prière comme ultime recours quand tous les autres moyens ont échoué ? Certainement pas !
Elle n’est que le moyen précieux et privilégié de nous tourner vers le Père pour lui demander l’unique nécessaire, et que Lui seul peut nous donner : son Esprit-Saint.
Ce que Jésus n’a cessé de faire durant son passage parmi nous. Alors, et alors seulement, nous pourrons faire les mêmes choses que lui, calmer la mer et la tempête, virer de bord, jeter les filets de l’autre côté pour les remplir, et au-delà de nos espérances.
Tandis que nous désespérons devant nos communautés qui se délitent et se vident inexorablement, nous entendions à la radio cette semaine qu’une autre Eglise augmentait en nombre comme celle des Actes des apôtres.
De quelques dizaines, ils sont passés à quelques milliers chaque dimanche. Devinez laquelle !
De quoi nous interpeller sur notre foi, notre adaptation à notre société, notre ouverture à l’Esprit-Saint, notre témoignage des merveilles qu’il opère en nous et grâce à nous.
Sortons des ornières dans lesquelles voudraient nous enfermer les révélations et les évènements de ces dernières semaines ou nos habitudes ancestrales.
Nous sommes invités à la prière et à l’espérance.
Soyons des hommes et des femmes de demain.
Soyons au rendez-vous du don de l’Esprit. Belle dernière semaine du Temps pascal à vous tous, frères et sœurs en Christ.
JEAN-PIERRE SCHMITT, PRETRE COOPERATEUR