Est-il légitime de célébrer à une intention particulière ? La Tradition chrétienne, depuis les premiers siècles de l’Église, répond OUI. Cette pratique est si constante qu’en pareil cas la lex orandi est d’un grand poids. Aussi en découle-t-il pour les prêtres un certain devoir moral de se prêter aux demandes des fidèles à cet égard.
Intention du donateur et engagement du prêtre : il y a une volonté du donateur pour la célébration de messe avec intention précise. La demande de célébration assortie d’une offrande est acceptée, l’offrande est reçue et le prêtre s’engage à célébrer la messe à l’intention déterminée et dans les conditions fixées, s’il y en a et si elles peuvent être acceptées.
Il y a donc un contrat entre le donateur et le prêtre qui accepte de célébrer. Le prêtre est, en justice, tenu d’appliquer la messe à l’intention proposée. Cet engagement est réel : il porte sur un service spirituel à accomplir. Il engage gravement la conscience personnelle du prêtre qui a reçu l’offrande, même s’il ne célèbre pas lui-même la messe à cette intention. Le prêtre qui reçoit une offrande de messe est tenu d’en assurer la célébration : en principe par lui-même. Mais il a la possibilité de transmettre son obligation en transmettant en même temps l’offrande elle-même. Car il faut répondre à la demande du fidèle. La transmission de l’offrande doit être intégrale (à moins qu’il y ait eu, en plus de l’offrande, un complément donné explicitement pour la personne). Le prêtre doit s’assurer que le montant est bien parvenu au destinataire et que celui-ci célébrera effectivement la messe à l’intention déterminée, ou que cette messe sera en toute hypothèse célébrée. Lorsque cela se fait dans un rapport inter individuel, les conditions de cette sécurité sont immédiatement perçues. Lorsque cela se fait par l’intermédiaire d’autres personnes ou par un service ordonné à cet effet, il revient au responsable de ce service de garantir la célébration aux intentions confiées.
Guide Administratif du Diocèse