Le psaume 47 nous dit : Nous méditons, Dieu, ton amour au milieu de ton temple ! Comme ton nom, Dieu, ta louange, jusqu’au bout de la terre ! Dans l’Ancien Testament, l’amour de Dieu est sujet de méditation et, pour tout dire, d’attente. Certes, au moment où le psaume est écrit, Dieu a déjà montré sa miséricorde : le peuple est sorti de l’esclavage de l’Egypte, il a conquis la Terre promise, il s’est même donné un roi, qui a conquis Jérusalem, à son fils (l’auteur présumé du psaume) a construit le temple. Il y a beaucoup à méditer !
Cependant, quand nous parlons du temple, il ne s’agit plus du temple de Jérusalem, mais du temple qu’est le corps du Christ. Il n’y a plus à méditer sur la miséricorde de Dieu, parce qu’elle a été reçue en plénitude : Jésus est ressuscité d’entre les morts ! Ainsi, il s’agit de faire parvenir, non seulement la louange de Dieu, c’est-à-dire la démonstration d’amour et d’adoration de ceux qui croient en lui, jusqu’aux extrémités de la terre, mais bel et bien sa gloire, qui a accompli ce que l’on espérait, mais que l’on n’avait pas encore vu, la fin de la tyrannie de la mort sur l’humanité !
Oui, Dieu est juste, parce qu’il a tenu sa promesse : il nous a sauvés ! Ne faut-il pas se réjouir et donner au monde, jusqu’aux extrémités de la terre, ce motif d’allégresse sans fin qu’est le témoignage de la résurrection du Christ ? Si l’Eglise catholique a été créée missionnaire (Allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création, nous a demandé Jésus lui-même), c’est parce que le message de la résurrection des morts dépasse le groupe des Apôtres, dépasse les frontières d’un pays, d’une culture et même, oserons-nous le dire, d’une religion. Cela concerne toute l’humanité. Assistons à la gloire de Dieu manifestée dans la messe, puis allons en porter la Bonne Nouvelle à tous !