Chers (es) amis (es),

        Vous êtes peut-être en ce moment comme les deux compagnons d’Emmaüs (Luc 24, 13-35) à la fin de l’épisode, le cœur tout brûlant au-dedans de vous, malgré les nombreuses difficultés que nous vivons depuis deux ans (crise sanitaire, deuils, maladies diverses, précarités, guerres, incertitudes sur le lendemain). Ou vous êtes peut-être comme ces mêmes compagnons au début de l’évangile, le visage morne, tournant le dos à la ville sainte, parlant d’un avenir maintenant passé, sans lendemain : « Nous espérions qu’il serait notre libérateur. » Trop accablés de tristesses pour espérer quoi que ce soit.

       Finalement, chacun d’entre nous avance sur son chemin de foi. Il y a des moments de grande joie, d’espérance, mais aussi des moments de doutes, de crises, de découragements, de questionnements. Pourtant nous chrétiens, nous savons que dans notre désarroi ou dans notre sécheresse, nous ne sommes pas seuls. Quelqu’un se rend présent en personne, il relit notre vie, il l’éclaire et nous dit : « C’est moi, n’aie pas peur ». Jésus est à côté de nous et nous aide à voir le bout du chemin. Parce qu’il est lui-même passé par la souffrance, la mort et surtout parce qu’il est ressuscité, il nous dit que tout n’est pas fini. Il a tellement aimé les hommes qu’il ne peut laisser aucun d’entre nous sombrer dans le néant et l’oubli. Telle est notre foi, et cette Bonne Nouvelle nous devons la proclamer autour de nous.

       Christ, puisque tu es là partout où des hommes et des femmes cherchent, doutent et questionnent, viens à nous, marche près de nous, car la nuit rôde aussi autour de nous et, pour certains, il est tard. Dis-nous comment tu comprends ce que nous ne comprenons pas face au mystère de la souffrance et de la mort, dis-nous ce que tu vois là où nous ne voyons plus rien, ouvre nos cœurs aux paroles d’espérances. Nous ne cherchons pas à te voir, nous voulons savoir que tu es là, dans les signes que tu nous as donnés de ta présence : le pain rompu, l’amour partagé, la vie donnée.

      Alors oui, en cette période pascale, soyons des porteurs de la Bonne Nouvelle, d’espérance et de paix autour de nous, comme l’ont fait les premiers disciples.

JOYEUSES PÂQUES A VOUS. Yannick BEUVELET, curé-doyen.