Le sanctuaire de Dieu, ça a été d’abord la tente de la rencontre au temps de Moïse, puis le temple de Jérusalem, et en particulier le Saint des Saints, à partir du roi Salomon. Mais désormais, depuis que le Fils de Dieu est venu parmi nous, son sanctuaire, c’est la famille humaine. Bien sûr, c’est tout d’abord la Vierge Marie, qui l’a reçu en son sein, et qui lui a donné, pour ainsi dire, sa première habitation en tant qu’homme. Mais saint Joseph n’est pas sans importance, car il a pris chez lui Marie, son épouse, et il a donné sa vie pour ce fils venu de Dieu, s’occupant de loger et nourrir sa famille.

Si Marie est la figure symbolique de l’Église, Joseph peut être considéré comme la figure symbolique du sacerdoce qui lui est dévoué et qui la fait vivre. Ainsi donc, parce que le Verbe s’est fait chair, il demeure désormais au milieu de nous. Une autre façon de voir les choses, c’est de considérer que son sanctuaire, c’est tout d’abord son corps, puis par extension son Église, et enfin toute personne qui le reçoit dans les sacrements. Par le baptême, nous prenons notre place dans le corps du Christ, tandis qu’il prend place en nous pour nous mener vers le Royaume de son Père bien-aimé. Toutes ces façons de voir sont justes, parce que la nouvelle relation de Dieu avec l’humanité n’est de toute façon pas épuisable par une seule image. Comme tous les mystères, elle se contemple, elle ne se résout pas en une formule qui en rendrait compte définitivement et ne laisserait plus de place à aucune autre explication.

Ce qui est certain, c’est que chacun d’entre nous peut désormais recevoir Dieu en lui. Nous sommes tous appelés à l’héberger, et à le laisser agir en nous, pour qu’il dissipe notre ennemi commun, le diable, et qu’il fasse fuir loin de nous tout ce qui pourrait nous éloigner de son amour.

Jésus est venu parmi nous, et nous sommes appelés à devenir sa mère, son frère, sa sœur, en mettant en pratique les commandements de Dieu son Père.

 

                                                                              Abbé Fabrice Chatelain
Revue Parole et Prière