La foi de l’Eglise en la présence de son Seigneur ressuscité dans le mystère de l’Eucharistie remonte à l’origine de la communauté chrétienne. Saint Paul affirme : je vous ai transmis ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur.
Le récit de l’institution de l’Eucharistie est le plus ancien témoignage que nous possédons. La Fête Dieu qui est aussi la fête du Saint-Sacrement, nous met dans cette disposition pour honorer la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie dont l’origine remonte au XIIIème siècle. Pour vivre la Fête Dieu il importe de comprendre ce qu’est un sacrement qui est le signe visible d’une réalité invisible.
Dieu, personne ne l’a jamais vu, mais Jésus a dit : celui qui me voit, voit Dieu, celui qui m’écoute, écoute Dieu, celui qui m’accueille, accueille Dieu, celui qui me rejette, rejette Dieu.
Après sa résurrection, Jésus a disparu au regard des gens. Dès lors, comme signe visible de sa présence, nous avons la chance d’avoir son « corps et son sang » sous la forme concrète du pain et du vin consacrés comme il nous a dit de le faire. Le récit de la multiplication des pains, tel que nous le rapporte Saint Luc, nous permet de pénétrer plus avant dans le mystère de l’Eucharistie, chaque fois que vous mangez ce pain et buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur. Ce que Jésus veut, c’est nourrir de sa vie, mais aussi celle de son Père, 5000 hommes, c’est-à-dire toute l’assemblée d’Israël.
Ils ne sont pas les seuls à être affamés. Toute l’humanité a faim et soif de ce pain. C’est le sens de ces morceaux qui restent et que les douze disciples devront désormais apporter jusqu’aux extrémités du monde, en même temps que la parole.
Donne à ton Eglise, Seigneur, les prêtres qui continueront le travail des Apôtres en faveur des affamés d’aujourd’hui, et que chacun puisse se rassasier à la Table Eucharistique.
Patrick Wahl, Diacre