Il y a une différence entre la joie du monde et la joie chrétienne. La joie du monde vient de la jouissance des biens qui s’y trouvent, alors que la joie dans le Seigneur est liée à une certaine modération. L’image qu’évoque le fait d’être de fidèles chrétiens n’est d’ailleurs pas spontanément celle d’une bande de rigolos qui passent du bon temps… On a plutôt l’impression que, dans la religion, tout ce qui est agréable est plus ou moins interdit, et tout ce qui est sévère et triste est encouragé.

Mais une telle vision ne pourrait être que celle de quelqu’un qui ne connaît pas Dieu ! La joie qui vient de lui est bien réelle, et ses racines sont profondes. Joie de savoir que Dieu est amour, et qu’il nous aime au point de donner sa vie pour nous. Joie du pardon qu’il nous donne abondamment chaque fois que nous le lui demandons. Joie de la justice qu’il ne manquera pas de rendre, à coup sûr, donnant au juste sa récompense et au méchant sa punition. Joie de la certitude de la résurrection et de la vie éternelle. Joie de savoir que l’amour ne s’arrête pas devant la tombe, mais perdure pour toujours. Joie des bontés du Seigneur qui, sachant mieux que nous ce qui nous convient, donne à chacun selon sa sagesse.

Le Seigneur est notre salut, il est notre consolation, celui qui nous couvre d’amour et de tendresse. Il ne nous abandonne pas au péché et à la mort, lui qui est patient avec les pécheurs et miséricordieux envers ceux qui se tournent vers lui. Plus encore que tout cela, il va venir au milieu de nous sous la forme d’un petit bébé, pour que nous n’ayons plus peur, mais que nous le recevions avec tendresse. 

Que notre cœur soit prompt à s’émouvoir, et à se réjouir de sa présence ! Le Seigneur vient !

 Abbé Fabrice Chatelain  
Revue Parole et Prière