« Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger » (Mt 9, 36).
Devant la misère et la détresse de son peuple, Jésus fut touché au plus profond de lui-même. Cette situation lui fait mal au cœur. Et nous, remarquons-nous les besoins, les interrogations, les difficultés, les souffrances de nos proches, de nos voisins ?
Si nous sommes attentifs à ce qui se passe autour de nous et dans le monde, nous voyons bien le désarroi, le découragement qui se lisent sur les visages.
Des personnes sans repères et sans avenir, sans raisons de vivre ; des croyants désorientés.

               Nous sommes cette foule : cette fatigue, cette angoisse, cette souffrance, ce sont les nôtres et celles des nombreuses personnes dans le monde entier.
La vie est un chemin parsemé d’épreuves, de difficultés et de souffrances. Jésus, lumière du monde, illumine notre route de sa présence. Il éclaire notre existence, dans les bons moments comme dans les épreuves.
Il a le pouvoir d’apaiser nos angoisses et de raviver notre espérance.
Celui qui le suit « ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Cf. Jn 8, 12). 

                En tant que disciples du Seigneur, nous avons la mission de porter la lumière de l’espérance au milieu des violences, de la méfiance et de la peur ; de porter la lumière de la foi au milieu de l’obscurité, des doutes et des interrogations; de porter la lumière de l’amour au milieu de tant de haine, de mensonges, de rancœurs et de passions.
Devenir un ouvrier efficace dans la moisson du Père, demande que nous changions des choses dans notre tête et dans notre cœur.
Il faut nous débarrasser de notre égoïsme. « L’égoïsme est la source infaillible de malheur pour soi-même et pour ceux qui nous entourent » (Helder Camara).

PERE ANASTASE RUCOGOZA