En ce dimanche, le Christ nous parle du bonheur des pauvres, des lépreux, des exclus. Leur rencontre avec lui est LA chance de leur vie et la nôtre. La source de notre bonheur c’est le Royaume de Dieu.
Nous sommes loin des valeurs véhiculées par la société dominante d’aujourd’hui, de ses apprentis dictateurs et de ses slogans publicitaires. Tous nous disent : « Soyez les plus forts » …ou « la plus belle » …
« Devenez scandaleusement riches… » Rappelons-nous ce que nous dit saint Paul : « Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort. »
« Heureux les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, les cœurs purs, les miséricordieux, ceux qui sont persécutés… ». En fait, Jésus ne fait que dresser son propre portrait.
Quand Dieu prend chair, de la crèche à la croix, il est le pauvre, le doux, le miséricordieux.
Il pleure avec la veuve de Naïm et les sœurs de son ami Lazare. Il est artisan de paix avec les lépreux, les publicains, Nicodème et la Samaritaine. Il est comme l’agneau au milieu des loups, persécuté jusqu’à la mort au milieu des brigands.
La Bible de Chouraqui a traduit ce mot « Heureux » par « En avant ». C’est un appel pour les pauvres, les petits, les persécutés à se lever et à se mettre en marche à la suite du Christ. C’est en lui et avec lui que nous trouverons le vrai bonheur, le bonheur durable. Même quand tout va mal, il est là avec nous.
Il vient nous habiter et nous combler de sa joie. Sa présence et son amour ne peuvent que nous rendre heureux.
Ce bonheur que nous trouvons en Dieu, il nous faut le communiquer à ceux qui nous entourent. Et pour cela, le Christ a besoin de nous. L’Evangile, c’est une lumière qu’il nous faut transmettre autour de nous à tous ceux qui nous entourent, en particulier à tous les blessés de la vie.
Le Seigneur nous envoie tous pour être les témoins de son amour partout dans le monde. C’est en vue de cette mission que nous nous sommes rassemblés pour nous nourrir de la Parole du Christ et de son Eucharistie. Soyons partout les témoins de la bonne nouvelle.
ABBE YANNICK BEUVELET, CURE-DOYEN.