(Prier avec l’introït  Cf. Ps Is 48,20 ; Ps 65,1-2)

Avec des cris de joie, répandez la nouvelle ; faites-la entendre, alléluia ; portez-la jusqu’au bout du monde : le Seigneur a libéré son peuple, alléluia, alléluia. Jubilez devant Dieu, terre entière ; psalmodiez en l’honneur de son Nom, chantez sa louange avec magnificence. Gloire au Père.

L’introït du jour est inspiré par l’auteur de la deuxième partie du livre d’Isaïe, que l’on appelle le Deutéro-Isaïe, son livre (Is 40-55) étant connu comme le Livre de la Consolation d’Israël. Dans l’extrait dont se sert l’introït, il est fait référence à la fin de l’exil à Babylone. Tout le chapitre montre que Dieu est le seul, le véritable libérateur, et que son plan, nul ne pouvait se vanter de l’avoir anticipé. C’est que l’amour de Dieu reste largement incompris et mystérieux, surtout quand nous sommes confrontés aux conséquences des péchés que nous commettons tous. Dieu lui-même reste caché, au point que même ceux qui ont la foi n’en ont pas la valeur d’une graine de moutarde, nous dit Jésus. Et cependant il est là, au milieu de nous, et son salut est parvenu jusqu’à nous. Ce que nul œil n’avait vu, nulle oreille n’avait entendu, il nous l’a fait connaître, en ressuscitant son fils d’une résurrection qui n’est plus promise à la mort, mais qui l’a fait entrer, indissolublement uni à son humanité, dans l’éternité. Plus encore, de même que le Père a ressuscité son Fils bien-aimé, il ressuscitera aussi ceux qui lui appartiennent : ceux qui s’efforcent de mettre en pratique ses commandements, et qui agissent comme lui-même a agi en donnant sa vie par amour de Dieu et de son prochain. Il y a des modalités pour tout cela, mais nous les retrouverons dans le temps de l’Église.

Pour l’instant, c’est le temps de la louange et de la fête, de la joie et des chants. Tout ce que veut notre Dieu, il le fait, il nous l’a montré, nous avons été témoins de ses merveilles, bien au-delà de tout ce que l’esprit humain avait imaginé, de tout ce que notre imagination pouvait rêver. Répandons la nouvelle et faisons-la entendre au monde qui souffre, loin de Dieu, et qui n’a pas d’espérance !

Ne laissons pas dans l’ignorance ceux qui ne connaissent pas encore le Christ : donnons au monde notre joie !

Abbé Fabrice Chatelain
Revue Parole et Prière