Nous sommes passés, avec Pâques, de la mort à la vie. Avec le Christ, nous sommes entrés de plain-pied dans la vie nouvelle. Durant les premiers siècles de l’Église, la nuit de Pâques était le moment privilégié où tous les néophytes recevaient le baptême. Cette tradition s’est rallumée là où l’on baptise des adultes : quand c’est possible, il convient que leur baptême ait lieu la nuit de Pâques, parce que c’est là que cette démarche prend tout son sens. Le Christ est mort ? Nous descendons dans la piscine baptismale, l’eau symbolisant la mort. Il est resté trois jours au tombeau ? Nous plongeons trois fois la tête dans l’eau, à l’invocation du nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Il est ressuscité des morts ? Nous sortons de la piscine baptismale non par le côté qui nous a vus y entrer, mais par le côté opposé, qui montre que nous entrons dans la vie nouvelle, la vie de la résurrection, la vie du péché restant de l’autre côté de l’eau. Ainsi, les nouveaux baptisés sont comme des enfants nouveau-nés dans la foi : ils renaissent de l’eau et de l’Esprit Saint. Leur corps matériel est désormais destiné à devenir corps spirituel, à ressusciter au jour du retour du Christ parmi nous. Il faut donc qu’ils boivent le lait pur des enseignements du Christ. Par la lecture des Saintes Écritures, par la catéchèse, dans la liturgie ou ailleurs, il faut désormais prendre des forces pour grandir dans la connaissance de Dieu et de son projet pour les enfants qu’il s’est acquis par le baptême. Depuis l’an 2000, ce dimanche a été consacré par saint Jean-Paul II comme dimanche de la Miséricorde, et c’est bien de cela dont il s’agit : la miséricorde du Seigneur a donné à tous ceux qui l’aiment de devenir enfants de Dieu, et vraiment nous le sommes, nous qui sommes nés à la vie éternelle dans le bain du baptême. Nous sommes tous devenus enfants de Dieu, alléluia ! Son amour nous a sauvés, rendons grâce à Dieu !             
Abbé Fabrice Chatelain     
Revue Parole et Prière