Chères paroissiennes, chers paroissiens,

Une fois encore, il y a des changements dans l’équipe des prêtres. En effet, mi-juin le diocèse m’a annoncé
que le père Sylvain serait nommé à plein temps pour le séminaire de Walbourg à partir de la rentrée. 
Il estimait que les deux mi-temps lui procuraient trop de travail. Dans un premier temps, il ne devait pas être remplacé. Puis fin juillet finalement, le diocèse nous envoyait un autre prêtre la père Apollinaire qui arrivera courant octobre.

Nous avons vécu également de grands remous dans notre diocèse ces derniers mois, notamment par de nombreuses révélations dans les médias. Nous avons pu être choqués, nous sentir trahis, honteux, déçus, et peut être même écœurés… Toute cette séquence s’est terminée pas la démission de notre évêque Monseigneur Ravel.
Il n’y a pas matière à nous réjouir. Nous attendons maintenant le nouvel évêque.
Nous l’accueillerons tel qu’il est car il faut aller de l’avant et ne pas ressasser le passé.
Cela vaut aussi pour nos communautés paroissiales. Saint Bernard nous dit que lorsque nous avons fauté ou péché, il faut le reconnaître, demander pardon et avancer… Autrement dit, en tirer les leçons pour ne pas commettre à nouveau les mêmes fautes, et s’améliorer.
Nous avons toutes et tous beaucoup de qualités, mais nous avons également nos limites, nos faiblesses, nos oublis… Seul Dieu est parfait.

Pour terminer voici deux petits passages que j’ai trouvé dans mes lectures de cet été et qui peuvent nous être utiles pour cette rentrée :

« Faire des reproches à un frère, le corriger pour l’aider à reprendre le bon chemin, c’est une affaire délicate. L’Évangile m’enseigne à dire les choses franchement, mais sans colère ni hâte inutile. Le but n’est pas de faire passer ma mauvaise humeur, mais de faire preuve d’une charité patiente, qui veut le bien du frère. Où en suis-je de cette délicatesse ? »

« Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? » (Matthieu 18,21 à 19,1) Cette seule question pourrait me fournir matière à un examen de conscience !
Le cœur du Père est un cœur de compassion ; c’est la manière dont il regarde chacun de ses enfants. Et en moi ?
La compassion n’est-elle pas trop souvent l’exception, et la condamnation l’habitude ? »

Yannick BEUVELET, curé-doyen