Aujourd’hui encore, on demande à Dieu de détruire nos ennemis, mais nous avons déjà rappelé dimanche dernier qui est le véritable ennemi de Dieu, et le nôtre. C’est l’occasion de poursuivre notre réflexion, parce que parfois, ce sont bien des gens en chair et en os qui nous en veulent, le diable n’a rien à faire là-dedans, n’est-ce pas ? Eh bien, en réalité, si ! Tant pis si ça donne l’impression d’avoir trouvé le coupable idéal de tous nos maux et de tout lui mettre sur le dos, mais il le mérite, en vérité.
Certes, il y a des personnes qui ne nous aiment pas, voire qui veulent nous détruire, dans le pire des cas. Parce qu’elles se sont laissées séduire par les tentations du diable : l’attraction des plaisirs, de la richesse ou du pouvoir, quitte à voler tout cela aux innocents. La seule existence du juste est un reproche pour les pécheurs, et ils chercheront parfois à le faire disparaître en croyant que ça va apaiser les accusations qui viennent, en réalité, de leur conscience. C’est bien ce qui est arrivé à Jésus. Mais il ne faut pas que l’ardeur des injustices que nous subissons nous fasse oublier l’origine de tout mal, et le véritable ennemi qui se cache derrière tel ou tel visage, c’est toujours le même. Ce que nous attendons que Dieu détruise, c’est le péché, en vérité. Mais voilà bien une destruction qui ne peut se faire sans nous.
En effet, le péché sans le pécheur ne serait rien de plus qu’une tentation inoffensive, mais hélas nous sommes tous pécheurs. Les ennemis contre lesquels Dieu doit nous protéger, ce sont nos pensées mauvaises, nos envies de faire le mal ou de nous éloigner de lui.
Prions pour la conversion de nos ennemis, et pour notre protection contre la tentation du mal. Voilà l’aide qui vient de Dieu, le soutien qu’il nous envoie ce dimanche : lui s’occupera de faire justice ; quant à nous, qu’il nous aide à résister contre le péché qui, tapi devant notre porte, cherche à nous dévorer. Saurons-nous lui résister ?