Depuis quelques semaines, nous essayons de nous réapproprier le Symbole de Nicée-Constantinople, cette formulation du Credo un peu plus développée que le Symbole des Apôtres, et rédigée lors des Conciles du même nom (en l’an 325, puis 381).
Alors que nous disions jusque-là que le Fils est « de même nature que le Père », la nouvelle traduction introduit un mot directement calqué sur le terme latin : « consubstantiel au Père » (consubstantialem Patri)
Il s’agit d’affirmer plus clairement que le Père et le Fils sont de même substance : c’est-à-dire qu’ils possèdent l’un et l’autre la plénitude de la divinité. Par exemple, je peux dire que je suis « de même nature » que mon voisin, mais ne je suis pas pour autant la même substance : chacun de nous n’est qu’une partie de l’humanité, et non la totalité. Or le Fils est totalement Dieu, de même que le Père est totalement Dieu.
Les petits dépliants que nous avons reçus pour nous aider à intégrer la nouvelle traduction nous invitent également à mettre en œuvre cette pieuse tradition : de nous incliner lorsque nous déclarons que le Fils « s’est fait homme ». Pour le jour précis de Noël (ainsi que le jour de l’Annonciation), nous faisons même une génuflexion, pour dire notre adoration et notre immense respect envers ce mystère-clef de notre foi chrétienne : Dieu S’est vraiment fait homme !
Puissent ces petits détails, dans notre proclamation du Credo, nous aider à entrer avec une joie renouvelée dans le mystère de Noël : le petit Enfant de la crèche, c’est vraiment Dieu, Dieu parmi nous ! Jésus est pleinement Dieu, un avec le Père, et pleinement homme, tout proche de nous : permettons-Lui de nous prendre par la main ; Il veut nous conduire jusqu’à la joie éternelle de Sa divinité, cette joie que le monde ne connaît pas, et que personne ne pourra jamais nous enlever !
P. Jean-Sébastien