Nous ne sommes plus dans le temps de l’attente, mais de l’accomplissement des promesses de Dieu. Il est si rare que nous ayons des motifs de profonde réjouissance en ce bas monde ! Mais aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir sans arrière-pensée. C’est tellement vrai que, en mémoire de la joie de Pâques, le jour du Seigneur est passé du samedi au dimanche. Dieu agit selon sa sagesse, qui, il faut bien le dire, nous échappe souvent. Quel père laisserait son fils offrir sa vie en sacrifice ? Pour sauver des pécheurs, en plus !
Et pourtant, parce que l’amour du Père pour l’humanité n’est en rien inférieur à celui que son Fils a manifesté, il l’a permis, afin que nous apprenions à nouveau notre raison d’être sur terre : donner notre vie les uns pour les autres ou, pour le dire autrement, nous aimer les uns les autres. Ici-bas, l’amour est une épreuve, parce qu’il n’est pas toujours payé en retour (doux euphémisme !). Mais c’est dans l’amour que Dieu le Père reconnaît ses enfants. Dès lors, la « ville des morts, thanatopolis », sera appelée « cimetière, le dortoir ». Il s’est éveillé, celui qui dormait ! Dieu lui a donné la résurrection qu’il avait annoncée depuis les temps anciens, il a tenu ses promesses, il ne l’a pas abandonné à la mort et aux ténèbres, mais il a rouvert les portes de son Royaume, pour qu’il y entre, lui, le vainqueur du péché, et tous ceux qui, comme lui, ont donné ou donneront leur vie par amour. Comme il est grand, ce jour ! Quelle joie est pareille à la joie de Pâques ? Sans résurrection, nous serions en droit de nous demander où est notre Dieu. Mais il est intervenu, non pas, peut-être, au moment où on l’aurait désiré, mais au moment que sa sagesse avait fixé. Le jour du Seigneur, ce n’est pas juste un jour de repos. Ce n’est pas une liturgie de la grasse matinée ou de la balade en campagne.
C’est le jour où nous venons voir le ressuscité. Le jour où, tous ensemble, nous ne faisons qu’un avec lui, au-delà de nos différences, malgré nos péchés, en dépit de notre petitesse.
Tournons les yeux vers le Seigneur, et exultons de joie :
IL EST RESSUSCITE, IL EST VRAIMENT RESSUSCITE, ALLELUIA !
VOS PRÊTRES & VOS DIACRES VOUS SOUHAITENT DE JOYEUSES PÂQUES