Notre Père sans mentir…                       

En ce temps l’Avent propice à la réflexion et à la pénitence, je vous propose une lecture différente de la belle prière du « Notre Père » que nous prions ensemble lors de toutes les messes et même en dehors.

Ne dis pas Notre Père, si tu vis renfrogné dans ton égoïsme et que tu ne vis que pour toi et si tous les jours tu ne te comportes pas en fils ou fille.

Ne dis pas Qui es aux cieux, si tu es toujours rivé aux choses de la terre et de la société de consommation.

Ne dis pas Que ton nom soit sanctifié, si tu ne compatis pas à chaque homme, femme, enfant, à chaque sœur et frère.

Ne dis pas Que ton règne vienne, si tu le confonds avec tes ambitions à toi, tes propres souhaits de gloire.

Ne dis pas Que ta volonté soit faite, si tu ne l’acceptes pas quand elle est éprouvante.

Ne dis pas Sur la terre comme au ciel, si tu regardes en l’air sans voir les autres autour de toi.

Ne dis pas Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, si à ton tour, tu ne donnes pas toi-même aux autres ce que tu as, si tu ne fais que regretter le passé ou soupirer à un avenir meilleur, si tu ne te préoccupes pas des gens qui ont faim de tout.

Ne dis pas Pardonne-nous nos péchés, si tu ne reconnais pas tes propres peurs qui conditionnent ton comportement.

Ne dis pas Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, si tu tardes à lâcher ta rancœur, ton orgueil.

Ne dis pas Et ne nous laisse pas entrer en tentation, si tu n’évites pas les occasions de pécher, de te détourner du mal.

Ne dis pas Mais délivre-nous du mal, si tu ne prends pas position toi-même contre le mal.

Ne dis pas Amen, si tu ne prends pas au sérieux les paroles de ta prière.

Toi qui m’as permis de t’appeler mon Père, marquant ainsi ta proximité, apprends-moi à prononcer ton nom avec amour ; car il porte toute l’espérance de ma vie.

 

Marc Eschenlauer – Diacre