Une controverse violente oppose Jésus aux juifs. Qui peut bénéficier des bienfaits de Dieu ? Les Juifs uniquement ou aussi les païens ? Partant de la vie des prophètes Elie et Elisée, qui ne se sont pas laissés enfermer dans des frontières qu’elles soient territoriales ou religieuses, Jésus montre sa volonté d’ouverture au monde païen et l’universalité du salut qu’il apporte. Mais cette prise de position déclenche la révolte des bien-pensants. L’ouverture du salut à tous les humains sans exception, qui va dans le sens des Écritures et des prophètes, conduira Jésus au rejet et à la mort. Le refus d’ouverture conduit inexorablement au refus, à la mort. Un comportement qui malheureusement a traversé l’histoire et que nous retrouvons encore aujourd’hui. Heureux sommes-nous si nous aussi, à la suite de Jésus et des prophètes, nous savons ouvrir nos cœurs.
Jésus n’est pas né seulement pour les Juifs mais pour l’humanité entière. Il est venu pour éclairer et sauver toute personne humaine. Il apporte l’espérance à tous les peuples de la terre. Je ne peux pas avoir le Christ pour moi seul. Je ne peux lui appartenir qu’en union avec tous ceux qui sont devenus ou qui deviendront siens. L’amour de Dieu est destiné à tous les hommes. Notre Dieu est un Dieu qui rassemble, qui attire toutes les nations vers la lumière, celle qui nous permet de nous voir semblables et différents, tous assoiffés de paix et de justice, de joie et d’amour. Au beau milieu de la synagogue, la parole de Jésus ouvre grand l’horizon au salut, l’étendant aux nations païennes.
La Bonne Nouvelle n’aura pas de frontières, elle est pour tous les hommes de bonne volonté. Elle va partir de Jérusalem et se répandre dans le monde entier. Comment accueillons-nous cette Bonne Nouvelle que le Christ est venu apporter au monde ? Elle a quelle incidence dans notre vie quotidienne ? L’Évangile appelle toujours à se convertir ; à rendre nos pensées, nos paroles et toute notre vie de plus en plus conformes à l’amour de Dieu. Dieu nous envoie des prophètes pour réveiller notre conscience. Leur parole peut nous déranger, mais elle nous sauve de nous-mêmes et de nos égoïsmes.
Père Anastase Rucogoza