« Ma royauté n’est pas de ce monde. » Jésus accepte le titre de roi, avec toute l’autorité et la dignité qui lui sont liées – et en même temps, Il les bouscule profondément. Il est bien roi, mais pas à la manière de notre monde. Pilate est le représentant de l’autorité civile, et Jésus Se trouve devant lui, lié, déjà avili par les premières brimades de Sa Passion. Marqué par la souffrance, par la faiblesse, Il n’attire plus les regards ; cet étonnant charisme qu’Il avait manifesté au long de Sa vie publique, et qui attirait à Lui les foules, il semble comme perdu, enfoui sous une chape de misère.
« Ma royauté n’est pas de ce monde. » Comment accueillons-nous la royauté de Jésus, dans notre vie ? Sa dignité, nous l’honorons au travers de tout l’amour et de toute l’adoration que nous Lui vouons, dans le secret de notre cœur, mais aussi au travers de notre culte public, en Église. Son autorité, nous la respectons dans la mesure où nous permettons à Sa Parole d’imbiber notre esprit, à Son Esprit de conduire notre vie. Cela nous rend ‘sujets’ de Son royaume, citoyens d’un monde autre…
« Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi. » Dans le mystère de Sa faiblesse, de Son humiliation, du haut de la Croix, Jésus révèle Sa manière d’être Roi : non en dirigeant des armées, mais en attirant à Lui tous les cœurs, de l’intérieur. Les humbles, les pauvres de ce monde peuvent accueillir Sa légitimité : car Il est le témoin de l’amour du Père. Ses bras ouverts sont l’expression parfaite et définitive de l’amour qui se donne. Accueillons la gloire de notre Roi : Il nous conduit vers la joie de Son Royaume, cette joie que le monde ne connaît pas, et que personne ne pourra jamais nous enlever !
P. Jean-Sébastien